Lungelo est un mot isiZulu qui signifie Droits. Dans ma culture, en isiZulu, la voix des enfants n'était jamais entendue, leurs opinions n'étaient jamais entendues et ne comptaient pas. Les parents et les aînés étaient les seules personnes ayant le droit de parler. Les enfants violés par des personnes de leur entourage ne pouvaient pas évoquer ces abus, car ils avaient peur de parler - surtout si l'agresseur était le pourvoyeur du foyer. 

Nous avons évolué avec le temps, les choses ont changé et maintenant les enfants ont une voix. Nous avons une loi qui protège les enfants contre la victimisation. Ils disposent toujours d'une assistance et la loi leur donne également la possibilité de s'éduquer eux-mêmes, et même de revenir pour éduquer leurs parents. Être parent, c'est plus qu'être un pourvoyeur ; les enfants ont besoin que leurs parents les soutiennent émotionnellement. Dans le pire des cas, les parents échouent auprès de leurs enfants, croyant que les aînés ont forcément raison et que les enfants ont toujours tort, et risquent de manquer une seconde chance d'entendre les pensées de leurs enfants.